Objectif. Comparer l’évolution de 2007 à 2014 de la politique antibiotiques d’un centre hospitalier régional à ses indicateurs d’efficacité. Méthodes. La politique antibiotique a été décrite à l’aide d’entretiens semi-directifs, de comptes rendus institutionnels et de rapports de certification. Cette politique a été confrontée aux indicateurs (consommations d’antibiotiques, les résistances bactériennes et les indices composites de bon usage des antibiotiques). Résultats. Malgré une politique effective, résistance bactérienne et consommation d’antibiotiques ont augmenté. Pour les fluoroquinolones, la conformité des prescriptions s’est améliorée, la consommation a baissé et la densité d’incidence des staphylocoques résistants à la méticilline est restée stable. Pour les carbapénèmes, la hausse de la conformité des prescriptions s’est accompagnée d’une augmentation de leur consommation et de la densité d’incidence des entérobactéries productrices de bêtalactamases à spectre étendu. Conclusion. Les indicateurs sont utiles pour initier des interventions ciblées mais ils manquent de sensibilité pour décrire la pertinence des prescriptions et des pratiques cliniques.
Hermitte-Gandolière A, RobertC, Llorens M, Goetz C, Gustin B, Rondelot G. Bilan de huit ans d’un programme de bon usage des antibiotiques dans un établissement. Risques & Qualité 2017; 2: 85-89.
DOI: 10.25329/rq_xiv_2-3