La cartographie des risques vise à représenter de façon pratique la hiérarchie des risques dans une institution donnée. Il n’existe pas de méthode universellement admise, aussi il est apparu utile de réaliser une cartographie croisant l’identification et l’analyse des risques a priori et a posteriori. La mobilisation des professionnels impliqués est essentielle pour arriver à une cartographie aussi exhaustive que possible. Sa pertinence suppose l’élaboration consensuelle de grilles de gravité, de fréquence et de niveau de maîtrise des risques identifiés. Cette combinaison des approches a priori et a posteriori a été appliquée au sein d’un établissement participant au service public hospitalier de 245 lits et places, ayant pour activité principale la rééducation fonctionnelle et la réinsertion de patients adultes et enfants. L’étude a été conduite entre janvier et juin 2007. Sur la totalité des risques recensés, 20 risques ont été identifiés exclusivement par l’analyse a posteriori et 201 risques exclusivement par l’analyse a priori. 30 risques ont été identifiés dans les deux approches. La iatrogénie représentait 57 % de la totalité des risques identifiés et le plus fort contingent de criticité moyenne, élevée et très élevée sur une échelle à 5 niveaux. Malgré cette criticité élevée, le niveau de maîtrise a été jugé satisfaisant dans 27 % des cas de risques iatrogènes. D’après les résultats de cette étude, il apparaît que la combinaison des approches a posteriori et a priori améliore l’exhaustivité de la cartographie. Elle en fait un outil managérial adapté au pilotage d’une politique de gestion intégrée des risques. La possibilité de généralisation de cette approche reste à évaluer.