La cartographie des risques issue de la géographie a été adaptée à la géographie de la santé et à la gestion des risques industriels. Elle fait l'objet de demandes variables des autorités de santé sans que la méthode de sa réalisation soit définie de façon valide. La revue de la littérature montre son utilité du point de vue managérial : hiérarchiser les risques et prévoir l'effort à entreprendre pour atteindre un niveau de maîtrise acceptable des risques les plus critiques. Le niveau d'action envisagé dépend du niveau de détail de la cartographie. Les modalités de réalisation de la cartographie reposent sur une démarche projet pilotée à un niveau hiérarchique élevé, animée par une personne familière de la méthode, au sein d'un groupe pluriprofessionnel. Elles découlent d'une analyse de processus au périmètre prédéfini et reposent sur un recueil d'informations auprès des professionnels permettant un regard partagé sur les défaillances possibles du processus et les barrières en place pour atteindre le niveau de maîtrise souhaité. Une approche a priori est nécessaire, validée par la confrontation aux événements indésirables déjà survenus. La mise en forme de ces données constitue la cartographie proprement dite, présentée en fonction de l'utilisation souhaitée. L'exploitation managériale seule justifie l'ampleur de l'effort entrepris. L'itération de la cartographie apparaît nécessaire pour juger de l'efficacité des mesures de maîtrise mises en place.