Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le nombre d'interventions chirurgicales réalisées chaque année dans le monde serait de 234 millions, soit une intervention pour 25 personnes. Dans les pays industrialisés, la mortalité en lien avec la chirurgie serait de 0,4 à 0,8 % et le taux de complications post-opératoires graves serait de 3 à 16 % — la moitié de ces complications sont considérées comme évitables [1]. C'est pourquoi, l'OMS a lancé un programme visant à réduire les taux de complications et de décès post-opératoires [2]. L'objectif de ce programme est de renforcer l'implication des équipes de soins en matière de sécurité au bloc opératoire, notamment en s'assurant de la réalisation optimale de l'intervention prévue (procédure, site…), en renforçant la sécurité anesthésique, en luttant contre les infections du site opératoire et en améliorant la communication au sein des équipes. L'outil choisi pour mettre en œuvre ce programme est bien connu des milieux industriels et aéronautiques : il s'agit d'une check-list.