Le travail lié à la gestion des risques (GDR) en milieu de soins ne doit pas être sous-estimé, puisqu'il implique, conformément au manuel HAS V2010, que les signalements fassent l'objet : d'une analyse conjointe avec les services concernés ; d'une analyse de criticité (gravité x fréquence x maîtrise) ; d'analyses systémiques identifiant les causes profondes ; d'une information des équipes concernées ; d'une ou plusieurs actions correctives ; d'une évaluation de ces actions correctives. Le risque d'embolie des cellules GDR grâce à (ou à cause de) l'informatisation, la crédibilité et l'efficacité de l'ensemble de la démarche GDR en dépendent. Pour les professionnels de terrain, rien n'est pire que des signalements laissés sans suite. Nous avons considéré que la solution ne passe pas par l'affectation de moyens humains supplémentaires à la GDR au-delà des exigences réglementaires. Une cellule GDR est à la fois légitime et compétente pour traiter les dysfonctionnements transversaux de l'établissement, par exemple lorsque plusieurs services sont impliqués. Cela représente une part significative des signalements. Pour les dysfonctionnements plus localisés, nous plaidons pour l'implication des pôles dans la GDR pour des raisons de légitimité et d'efficacité, ce qui a été mis en œuvre dans le cadre du pôle locomoteur (PLM) du centre hospitalier (CH) d'Eaubonne-Montmorency. Une cellule GDR décentralisée a été mise en place à la demande du chef de pôle en juin?2010. Nous en présentons ici les principes, le mode de fonctionnement et les premiers résultats obtenus.