Association of burnout and intention-to-leave the profession with work environment: a nationwide cross-sectional study among Belgian intensive care nurses after two years of pandemic. Bruyneel A1, Bouckaert N2, Maertens de Noordhout C2, Detollenaere J2, Kohn L2, Pirson M1, Sermeus W3,
Van den Heede K2,3.
Int J Nurs Stud 2023;137:104385. Accessible à : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0020748922002140?via%3Dihub (Consulté le 14-06-2023).
Introduction. Les infirmières des unités de soins intensifs (USI) présentent un risque plus élevé de burn-out et d’intention de quitter leur profession. La pandémie de Covid-19 a pu accroître ce risque. Objectif. L’objectif de cette étude était de décrire la prévalence du risque de burn-out et d’intention de quitter la profession chez les infirmières en USI et d’analyser la relation entre ces variables et l’environnement de travail après deux ans de pandémie. Méthode. Une enquête nationale transversale a été menée auprès de tous les infirmiers et infirmières travaillant au sein des USI en Belgique, entre décembre 2021 et janvier 2022 (4e et 5e vagues de la pandémie de Covid-19). L’échelle Practice environment scale of the nursing work index (PESNWI) a été utilisée pour évaluer l’environnement de travail, l’intention de quitter l’hôpital ou la profession. Le risque de burn-out a été évalué à travers l’échelle de Maslach burn-out inventory, y compris l’épuisement émotionnel, la dépersonnalisation et la perte d’accomplissement personnel. Cadre. Les personnels infirmiers qui travaillent dans les 78 sites hospitaliers belges (parmi 123) disposant d’USI ont participé à l’enquête. Participants. Sur les 4 851 infirmières contactées, 2 321 ont fourni des réponses complètes (47,8%). Résultats. La prévalence médiane du risque de burn-out par site hospitalier (risque élevé dans les trois dimensions) est de 17,6% [P25: 10,0 ; P75: 28,8] et la proportion médiane d’infirmières présentant un risque élevé dans au moins une des trois dimensions du burn-out était de 71,6% [56,7-82,7]. Une médiane de 42,9% [32,1-57,1] des infirmières en USI a déclaré avoir l’intention de quitter leur emploi et 23,8% [15,4-36,8] ont déclaré avoir l’intention de changer de profession. La médiane d’infirmières qui étaient d’accord avec la présence d’aspects positifs dans l’environnement de travail était 49,0% [44,8-55,8]. Globalement, les infirmières qui travaillent dans les 25% d’hôpitaux offrant le meilleur environnement de travail présentaient un risque de burn-out et d’intention de quitter l’emploi ou la profession significativement moins élevé que les 25% offrant le pire environnement de travail. Le ratio patient/infirmier dans le quartile le moins performant était associé à un risque plus élevé d’épuisement émotionnel (OR=1,53 ; IC95 [1,04-2,26]), dépersonnalisation (OR=1,48 ; IC95 [1,03-2,13]) et d’intention de quitter l’emploi (OR=1,46 ; IC95 [1,03-2,05]). Conclusion. Dans cette étude, une prévalence élevée de risque de burn-out et d’intention de quitter l’emploi ou la profession a été observée deux ans après la pandémie de Covid-19. Néanmoins, on constate une variation significative entre les sites hospitaliers qui a été associée à la qualité de l’environnement de travail.
Background. Intensive care unit (ICU) nurses are at an increased risk of burnout and may have an intention-to-leave their jobs. The COVID-19 pandemic may increase this risk. Objective. The objective of this study was to describe the prevalence of burnout risk and intention-to-leave the job and nursing profession among ICU nurses and to analyse the relationships between these variables and the work environment after two years of the COVID-19 pandemic. Design. A national cross-sectional survey of all nurses working in Belgian ICUs was conducted between December 2021 and January 2022 during the 4th and 5th waves of the COVID-19 pandemic in Belgium. The Practice Environment Scale of the Nursing Work Index (PES-NWI) was used to measure the work environment, intention-to-leave the hospital and/or the profession was assessed. The risk of burnout was assessed using the Maslach Burnout Inventory scale including emotional exhaustion, depersonalisation, and reduced personal accomplishment. Setting. Nurses in 78 out of 123 Belgian hospital sites with an ICU participated in the survey. Participants. 2321 out of 4851 nurses (47.8%) completed the entire online survey. Results. The median overall risk of burnout per hospital site (high risk in all three subdimensions) was 17.6% [P25: 10.0 - P75: 28.8] and the median proportion of nurses with a high risk in at least one subdimension of burnout in Belgian ICUs was 71.6% [56.7–82.7]. A median of 42.9% [32.1–57.1] of ICU nurses stated that they intended-to-leave the job and 23.8% [15.4–36.8] stated an intent-to-leave the profession. The median overall score of agreement with the presence of positive aspects in the work environment was 49.0% [44.8–55.8]. Overall, nurses working in the top 25% of best-performing hospital sites with regard to work environment had a statistically significant lower risk of burnout and intention-to-leave the job and profession compared to those in the lowest performing 25% of hospital sites. Patient-to-nurse ratio in the worst performing quartile was associated with a higher risk for emotional exhaustion (OR = 1.53, 95% CI:1.04–2.26) and depersonalisation (OR = 1.48, 95% CI:1.03–2.13) and intention-to-leave the job (OR = 1.46, 95% CI:1.03–2.05). Conclusions. In this study, a high prevalence of burnout risk and intention-to-leave the job and nursing profession was observed after two years of the COVID-19 pandemic. Nevertheless, there was substantial variation across hospital sites which was associated with the quality of the work environment.
Luisa van Innis A. Deux ans après la pandémie de Covid-19 : l’impact de l’environnement de travail sur le burn-out et l’intention de quitter l’emploi chez les infirmiers belges. Risques & Qualité 2022;(20)2;115-117.