En février 2004 mon fils Lucas, alors âgé de neuf ans, est diagnostiqué d’une leucémie aigüe myéloïde au centre hospitalier universitaire Sainte-Justine de Montréal. À l’époque ses chances de survivre cinq ans à un tel diagnostic sont de 25 à 30%. Les traitements commencent par trois épisodes de chimiothérapie agressive. La prescription de rigueur pour cette maladie était de cinq épisodes mais Lucas ayant vécu une complication cardiaque en début de traitement, il n’a pas pu suivre le protocole complet. Il sort de l’hôpital en juin 2004, tout semble bien aller, il est en rémission. Cependant, en octobre 2004, Lucas est réadmis, il est en rechute, on doit le remettre en rémission et procéder à une greffe de moelle osseuse pour tenter de le sauver. Finalement, Lucas est greffé mi-janvier 2005 grâce à un sang de cordon. Il sort définitivement de l’hôpital en mars. Il est suivi de très près en clinique externe jusqu’à l’âge de 20 ans car il reste à très haut risque de rechute pendant toutes ces années. Aujourd’hui Lucas est considéré comme guéri et il mène une vie « normale » sans séquelles apparentes. Il aura 26 ans en juin 2020 et profite de sa vie au maximum.
Langlet MF. La famille, un partenaire de la sécurité des soins au quotidien. Risques & Qualité 2020;17(1):43-45. DOI : 10.25329/rq_xvii_1-thema-7