L'objectif de cette étude était, dans le cadre de la prévention de la iatrogénie médicamenteuse, d'évaluer l'étiquetage des seringues contenant des agents anesthésiques au sein d'un centre hospitalo-universitaire. Méthode : Cette étude a comporté un audit d'observation sur site et une évaluation par questionnaire adressé aux médecins anesthésistes-réanimateurs et aux infirmier(e)s anesthésistes (IADE). Résultats : 105 seringues préparées ont été observées. 14,3 % n'étaient pas étiquetées, dont la majorité concernait le propofol. 10 % des seringues n'avaient pas un étiquetage respectant les normes internationales intégrées dans la procédure locale. 17,1 % des seringues avaient une étiquette manquant de clarté ou de précision (concentration en produit actif, unités, dénomination, dose totale). L'analyse du questionnaire montre que 75,5 % des personnes interrogées étaient satisfaites de l'étiquetage des médicaments d'anesthésie conformément à la procédure. 87,5 % considéraient que l'étiquetage était une facilité d'utilisation et 89 % qu'il était adapté. Par contre, seulement 48 % des personnes interrogées pensaient que l'étiquetage des seringues d'anesthésie apportait un gain de sécurité et 64 % qu'il réduisait les risques d'erreurs. Conclusion : Ce travail montre une bonne acceptabilité de l'étiquetage systématisé des seringues. Bien qu'il ne résolve pas tous les problèmes liés au risque de confusion de seringues, l'étiquetage systématisé avec des codes de couleur contribue à la réduction de ce risque.