Objectif. L’objectif de cet article est de décrire brièvement l’état des lieux en ce qui concerne le circuit du médicament au bloc opératoire et de présenter des initiatives d’optimisation de ce circuit au sein d’un établissement québécois. Contexte. Il existe peu de données sur la pratique pharmaceutique en bloc opératoire. Alors que la pratique pharmaceutique est passée d’une profession axée sur les services et la dispensation de médicaments, à l’émergence de pharmacie clinique puis de soins pharmaceutiques, cette évolution n’a pas mené à l’implication très active des pharmaciens au bloc opératoire. Résultats. En collaboration avec le chef du département d’anesthésie, des infirmières et des inhalothérapeutes, nous avons élaboré 26 critères de conformité du circuit du médicament au bloc opératoire et avons procédé à une auto-évaluation à partir d’observations directes et de rencontres. Vingt-sept pour cent des situations ont été jugées conformes aux critères (n = 7), 65 %, partiellement conformes (n = 17) et 8 %, non conformes (n = 2). Pour chaque critère, nous présentons un plan d’action et un échéancier d’implantation subdivisé selon les actions réalisées et à venir. Discussion et conclusion. Il s’agit de la première évaluation publiée au Canada sur la conformité du circuit du médicament au bloc opératoire faisant état de la démarche retenue et d’un plan d’action. Nul doute que le circuit du médicament comporte un risque important d’erreurs médicamenteuses au bloc opératoire. Bien que ce risque soit mal circonscrit dans la littérature, le département de pharmacie, de concert avec le département d’anesthésie a tenté de définir plus clairement ce risque et de proposer un plan d’action visant à le réduire.