En parcourant l’ensemble du programme des enseignements des études de médecine, de la première année au concours précédant l’internat, un premier constat peut être fait : très peu de cours sont consacrés entièrement et explicitement à la gestion des risques. Cela est surprenant pour au moins deux raisons : d’une part le domaine de la santé implique de fait la notion de risque et d’autre part, le cursus médical est le parcours le plus long de l’enseignement supérieur. Il ne s’agit donc ni d’un manque de matière, ni d’un manque de temps. Comment expliquer dès lors cette lacune ? Il faut aller chercher la réponse dans les changements qui ont accompagné la formation médicale depuis le début du siècle : la prise de conscience de l’omniprésence des risques dans le domaine sanitaire et l’intégration de leur gestion dans l’exercice quotidien de la médecine. Ainsi, un nouvel examen plus approfondi nous révèle la répartition tout au long de la formation initiale, de la notion de risques sanitaires, des connaissances et des réflexes à adopter face aux agents infectieux, physiques, chimiques, aux vecteurs (produits biologiques, médicaments, équipements médicaux) et aux actes thérapeutiques, générateurs en eux-mêmes de risques. Les risques liés au patient occupent une place centrale. La transition vers la formation médicale continue est préparée par la sensibilisation aux notions de conformité réglementaire et aux recommandations de bonnes pratiques. Sont présentées ci-dessous la structuration du cursus médical et la place occupée par la notion de risque en santé.