Le bloc opératoire est un environnement complexe où se côtoient de nombreux intervenants. La qualité de la prise en charge des patients dans ce contexte est liée à des compétences techniques et non techniques. La sécurité est une affaire d’équipe où la communication et l’organisation jouent des rôles essentiels. Ces aspects organisationnels peuvent être optimisés grâce à la mise en place de procédures, algorithmes, check-lists et aides cognitives qui doivent cependant être adaptés aux moyens et aux conditions locales. L’amélioration des pratiques passe nécessairement par une évaluation régulière de ces procédures. La simulation est un outil innovant, idéal et séduisant qui permet d’aborder tous ces aspects. Les progrès technologiques ont bouleversé l’exercice de la médecine moderne et le pronostic de nombreuses pathologies. Néanmoins, la multiplication du nombre et de la complexité des procédures dans un environnement à risque a évolué de pair avec un nombre croissant d’effets indésirables associés aux soins et d’erreurs médicales. Ces événements indésirables ou complications concernent autant la période per que postopératoire et ont un coût économique et humain. Ils sont responsables de prolongations de séjours hospitaliers, incapacités, handicaps et décès. L’analyse de pratiques à travers des réunions de morbi-mortalité ou de retours d’expériences a montré que ces complications étaient évitables. Le développement de nouveaux outils tels que la simulation permet d’améliorer la qualité de la prise en charge des patients en intégrant les compétences non techniques et les aspects organisationnels à la formation des professionnels de santé.