Leçons pour la sécurité des soins - Une erreur de médication liée à une mauvaise technique d'administration. Une élève infirmière en grande difficulté

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Résumé

L'enquête ENEIS réalisée en 2004 dans plusieurs établissements de santé français a souligné que les médicaments étaient à l'origine de près de 28 % des événements iatrogènes graves observés au décours de prises en charge hospitalières (40 % pour les événements causes d'hospitalisation et 19,5 % pour les événements survenus pendant l'hospitalisation), confirmant les résultats de l'étude pilote menée en Aquitaine. Le circuit du médicament bien que très réglementé fait partie des processus à risque dans tout établissement de santé. La multiplicité des acteurs et des lieux, les modalités de prescription, de dispensation et d'administration nécessitent de la part des professionnels une vigilance accrue pour que le médicament prescrit soit administré au bon malade et au bon moment. Des points critiques se situent au niveau de toutes les étapes du circuit du médicament, et seules des démarches d'analyse a priori et a posteriori peuvent permettre aux professionnels de sécuriser cet acte pluriquotidien qu'est l'administration d'un traitement sous quelque forme qu'elle soit. Des travaux se sont fait l'écho des risques liés à ce processus à risque que représente le circuit du médicament. Dans le cadre du développement de sa gestion des risques liés aux soins, l'établissement X a mis en place un dispositif de signalement des événements indésirables (EI) depuis 2000. Les déclarations d'EI graves sont suivies d'une analyse approfondie des causes de l'événement. L'enquête est réalisée par une équipe pluridisciplinaire (médecins, pharmaciens, cadres de santé) qui élabore un rapport d'enquête et propose des actions d'amélioration aux professionnels concernés.

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