En 2018, les directives des autorités sanitaires françaises ont redéfini la position des anticoagulants oraux directs (AOD) et des antivitamines K (AVK). Ils sont examinés avec attention en raison d’un risque iatrogène. Une enquête a été menée pour évaluer les connaissances des patients hospitalisés. Le questionnaire a été validé par le groupe pluridisciplinaire de sécurisation du circuit du médicament. L’enquête a été menée pendant deux mois dans 14 unités de soin de l’hôpital d’Argenteuil. Les entretiens ont été réalisés par des médecins, des pharmaciens et des ingénieurs qualité et gestion des risques. Pour l’analyse statistique, les patients ont été stratifiés entre AVK et AOD, le test du χ² a été utilisé. Parmi les 60 patients interviewés, ceux traités par AVK sont plus familiers avec le nom de leurs médicaments et la modalité d’administration. Peu sont familiers avec le mécanisme d’action et les signes de saignement. La connaissance d’une interaction médicamenteuse entre anticoagulants et anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) est meilleure dans le groupe AVK. La carte ou un carnet de suivi sont aussi trop peu possédés par les patients ? L’audit a montré que les patients traités par AOD étaient moins informés sur leur traitement. Un dépliant d’information a été créé à leur attention et leur est désormais distribué. Les résultats de cette enquête ont été présentés en commission du médicament et des dispositifs médicaux et en commission de sécurisation du circuit du médicament.
In 2018, the guidelines of French health authorities redefined the position of DOAs (Direct Oral Anticoagulants) and VKAs (antivitamin K) drugs. They are looked at with scrutiny because of an iatrogenic risk. A survey was conducted to evaluate the knowledge of hospitalized patients. The questionnaire has been validated by the Drug delivery and monitoring system group. The survey was conducted during two months in 14 care units. The interviews were conducted by practitioners, pharmacists and quality risk managers. For the statistical analysis, the patients were stratified between VKAs and DOAs treatment, the χ² test was used. Sixty patients were interviewed. Patients treated with VKAs are more familiar with the name of their drugs and the modality of administration. Few patients are familiar with the mechanism of action and the signs of bleeding. Drug interaction between anticoagulants and non-steroidal anti-inflammatory drugs is more often cited by patients treated by VKAs. The presence of a follow-up card is not significantly different. The audit showed that patients treated by DOAs were less informed about their treatment. A patient information leaflet was created and is now distributed. The results of this audit will be presented in Drugs and Therapeutics committee and on the monitoring system group.
Sagourin P, Moutel E, Lebarbu M, Abderrahmane M, Fedy S, Lémann F, Pons JL. Les patients connaissent-ils leur traitement anticoagulant oral ? Risques & Qualité 2020;(17)2;110-113.