En 2012, 135 000 prothèses de hanche ont été posées en France. Du fait du libre choix du type d’implant, les coûts de prise en charge d’un patient peuvent facilement varier du fait d’une gamme étendue de tarifs. L’analyse de pertinence des soins est une méthode permettant d’évaluer l’adéquation de l’utilisation de ressource aux besoins des patients. Le but de notre étude est de comparer le type de prothèse choisi par les chirurgiens à la recommandation de la Haute Autorité de santé (HAS) traduites dans un arbre décisionnel prenant en compte l’étiologie (traumatique ou non), l’âge et le score de Parker pour les fractures du col en dessous de 85 ans, ou l’espérance de vie et le niveau d’activité pour les pathologies dégénératives dans la tranche d’âge de 50 à 70 ans. Dans notre hôpital, 519 prothèses de hanches ont été posées depuis 2011. L’âge des patients était de 75,2 ans (de 36 à 102 ans). 299 patients ont été traités suite à une pathologie dégénérative (69,9 ans ± 11,8) et 220 patients suite à une fracture (82,2 ans ± 8,6). En prospectif, la pertinence du choix de prothèse était conforme aux recommandations à 98,4 % pour les coxopathies et à 95,8 % pour les fractures. La recommandation de la HAS est un outil simple permettant d’éviter les attitudes déviantes. L’âge, facilement mesurable, ne suffit pas à déterminer le choix des prothèses. La synthèse des informations sur l’autonomie, les comorbidités du patient et ses attentes est essentielle pour un choix pertinent du type de prothèse. Le surcoût des non-conformités est estimé à 2,8 % des coûts directs en 2010 et 0,7 % en 2012.