Les systèmes de santé des pays développés sont confrontés à une demande croissante de soins et de services pour des personnes atteintes de maladies chroniques et d’incapacités liées à l’âge. Ceci nécessite une adaptation, que la plupart des observateurs (le Haut Comité pour l’avenir de l’assurance maladie en France, le Commonwealth Fund aux États-Unis) préconisent sous la forme d’une évolution vers une médecine des « parcours de santé ». La « Stratégie nationale de santé » en 2013 puis la « Loi de modernisation de notre système de santé » en 2015 font ainsi une place importante à l’organisation des parcours de santé pour « par la coordination des acteurs sanitaires, sociaux et médicosociaux, en lien avec les usagers, garantir la continuité, l’accessibilité, la qualité, la sécurité et l’efficience de la prise en charge de la population ». La Haute Autorité de santé (HAS) ne dit pas autre chose lorsqu’elle énonce que les parcours de santé résultent de la délivrance de prestations sanitaires, sociales et médicosociales coordonnées pour répondre aux besoins de prévention et de soins des personnes, dans le cadre d’une continuité des soins et de dépenses maîtrisées.