Deux nouveaux « Flashs sécurité patient » pour attirer l'attention des professionnels de santé sur certains risques
Le premier flash concerne les événements graves en hospitalisation à domicile (HAD), signalant que des problèmes de coordination entre les soins en ville, à l'hôpital, et en HAD contribuent souvent à ces incidents. Le Flash sécurité patient « Hospitalisation à domicile. Une organisation huilée pour ne pas avoir une HAD grippée » encourage le partage d'expériences pour mieux gérer ces risques.
Le Flash sécurité patient « Oubli de matériel chirurgical et infections associées aux soins - Les bons comptes font les bons soins » se concentre sur les infections liées aux soins causées par l'oubli de matériel chirurgical, comme des compresses ou instruments laissés dans le corps des patients après une opération. Ces oublis, qui affectent près de 22% des infections signalées, peuvent entraîner des complications sévères, prolonger les hospitalisations et augmenter les coûts de soins.
Intégration de l’intelligence artificielle pour faciliter l’analyse des commentaires des patients issus des enquêtes e-Satis
La Haute Autorité de santé a lancé un nouvel outil web pour restituer aux établissements de santé les résultats d’e-Satis, l’enquête nationale sur la satisfaction des patients hospitalisés. Développé en partenariat avec les Hospices civils de Lyon, cet outil, créé avec des usagers et des experts en qualité des soins, intègre des fonctionnalités innovantes, dont un algorithme d’IA qui classe automatiquement les commentaires des patients pour en simplifier l’analyse.
Retrouvez le webinaire ici : https://bit.ly/4fHkYhM
Labellisation d’une solution pour la sécurité du patient concernant l’utilisation des lasers en urologie
La HAS a labellisé une solution pour la sécurité du patient « Énergies laser en urologie », élaborée par l’AFU (Association française d’urologie), organisme agréé pour l’accréditation des médecins et équipes médicales en urologie. Cet outil s’adresse à tous les professionnels impliqués dans la prise en charge des troubles mictionnels de l’homme ou des calculs urinaires avec des énergies laser (urologues, infirmiers, anesthésistes, ingénieurs biomédicaux, gestionnaires de risques, pharmaciens hospitaliers, etc.). Il a pour objectif de limiter le nombre et/ou les conséquences des événements indésirables associés à l’utilisation d’un laser. Il propose notamment une liste de points clés à mettre en œuvre (formation des professionnels, entretien, vérification et utilisation du matériel, connaissance des mesures appropriées en cas d’événement indésirable).
Déclaration des événements indésirables graves associés aux soins (EIGS)
Bilan annuel 2023
Le rapport annuel 2023 de la Haute autorité de santé (HAS) sur les événements indésirables graves associés aux soins (EIGS) analyse 11 430 déclarations anonymisées reçues entre 2017 et 2023, avec 4 083 cas pour la seule année 2023, soit une augmentation de 71% par rapport à 2022. Cette hausse n’indique pas nécessairement plus d’EIGS, mais plutôt une meilleure connaissance du dispositif et une amélioration de la culture de sécurité des soins parmi les professionnels. En plus des focus sur l’hospitalisation à domicile, la HAS publie une analyse de risques en lien avec les services des urgences et une autre sur les dispositifs médicaux. Par ailleurs, la HAS met en avant les erreurs diagnostiques comme une priorité de santé publique.
Accédez au bilan : https://bit.ly/4g9IkfI
Mais que sont les erreurs diagnostiques ?
Le diagnostic est une part importante de l’activité de nombreux professionnels de santé. La qualité du diagnostic détermine le plus souvent la qualité du traitement et du pronostic, et donc le résultat du soin. Or, comme tout processus humain, le diagnostic peut être entaché d’erreurs et conduire à un diagnostic manqué, retardé, incorrect ou non communiqué au patient. En effet, le processus de diagnostic nécessite un ensemble complexe d’activités pour recueillir, intégrer et interpréter les informations, en impliquant généralement de nombreux intervenants (patients, aidants, professionnels de santé…).
Aux États-Unis, pays qui s’est saisi du sujet depuis de nombreuses années, les erreurs diagnostiques affecteraient au moins 1 adulte sur 20 chaque année et seraient à l’origine de 25% des décès dus à des erreurs médicales, celles-ci étant la troisième cause de mortalité. Le coût annuel des erreurs diagnostiques y est estimé à plus de 100 milliards de dollars.
En France, le sujet a été pour l’instant peu abordé. À la suite de la journée mondiale de la sécurité des patients de l’Organisation mondiale de la santé1 et de la semaine sécurité du patient2 2024 qui ont porté sur le thème « Améliorer le diagnostic pour la sécurité des patients », la HAS publie un état des lieux sur le sujet avec des solutions et des propositions d’actions.
Enfin pour donner plus de visibilité au retour d’expérience national sur les EIGS,
la HAS lance la datavisualisation des EIGS
Le HAS a mis en ligne un outil de visualisation des données, conçu pour rendre accessible au plus grand nombre des statistiques générales sur le sujet des EIGS reçus à la HAS.
Entre autres, les données présentées permettent de suivre la dynamique de déclarations des EIGS par secteur d’activité, au niveau national et régional en temps réel, les données étant actualisées tous les jours.
Disponible gratuitement depuis fin septembre 2024, il répond aux besoins de ceux qui s’intéressent aux EIGS (établissements, professionnels de santé, usagers, ARS, institutions…)
Notes :
1- https://www.who.int/news-room/events/detail/2024/09/17/default-calendar/world-patient-safety-day-17-september-2024-improving-diagnosis-for-patient-safety (Consulté le 21-11-2024).
2- https://sante.gouv.fr/soins-et-maladies/qualite-securite-et-pertinence-des-soins/securite-des-prises-en-charge/securite-des-soins-et-des-patients/SSP-428373 (Consulté le 21-11-2024).
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