17 octobre 2024

La CEPI et l’OMS appellent les pays à élargir leur stratégie de recherche pour se préparer à la prochaine pandémie

La Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont appelé les chercheurs et les gouvernements à renforcer et à accélérer les travaux de recherche à l’échelle mondiale pour se préparer à la prochaine pandémie. […] L’approche proposée consiste à utiliser des prototypes d’agents pathogènes qui donneront des orientations pour mieux connaître des familles entières d’agents pathogènes.

Lors du Sommet mondial sur la préparation aux pandémies qui s’est tenu les 29 et 30 juillet 2024 à Rio de Janeiro (Brésil), le schéma directeur de l’OMS en matière de recherche et développement pour la prévention des épidémies a publié un rapport exhortant les chercheurs et les pays à adopter une approche plus large. Cette approche vise à améliorer les connaissances et à mettre au point des outils et des mesures de lutte largement applicables, susceptibles d’être rapidement adaptés en cas de nouvelle menace. Elle a aussi pour but d’agir plus vite en matière de surveillance et de recherche pour comprendre comment les agents pathogènes se transmettent et infectent les êtres humains, et quelle est la réponse immunitaire.

Pour présenter leur recommandation actualisée, les auteurs du rapport ont utilisé la métaphore de l’homme qui a perdu ses clés (le prochain agent pathogène responsable d’une pandémie) et les cherche sous la lumière d’un réverbère. La zone éclairée par le réverbère représente les agents pathogènes bien étudiés dont le potentiel pandémique est connu. Rechercher des prototypes d’agents pathogènes permet d’élargir la zone éclairée, d’acquérir des connaissances et de mieux comprendre les familles d’agents pathogènes qui pourraient actuellement être dans l’obscurité. Suivant cette métaphore, les zones dans l’obscurité correspondent aux nombreuses régions du monde, en particulier aux pays pauvres et à forte biodiversité, qui restent insuffisamment surveillées et étudiées. Ces endroits peuvent abriter de nouveaux agents pathogènes, mais manquent d’infrastructures et de ressources pour que des recherches approfondies y soient menées.