20 juin 2024

Pénuries de médicaments – Annonce d’une nouvelle stratégie

Afin de mieux faire face aux tensions d’approvisionnement en médicaments auxquelles de nombreux pays, dont la France, sont confrontés depuis l’hiver dernier, Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’Énergie ainsi que Frédéric Valletoux, ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention, ont dévoilé ce jour la nouvelle feuille de route 2024-2027 de lutte contre les pénuries de médicaments. Dans un contexte international complexe, la mobilisation du Gouvernement demeure aujourd’hui totale pour préserver l’accès des Français aux médicaments dont ils ont besoin sur l’ensemble du territoire.

Depuis 2019 et à plus forte raison pendant la crise sanitaire, les travaux entrepris par les ministères chargés de la Santé et de l’Industrie, notamment dans le cadre de la feuille de route précédente (2019-2022) ont permis la mise en place des mesures pour renforcer la prévention de pénuries pour les médicaments (notamment ceux qualifiés d’intérêt thérapeutique majeur [MITM]) : obligation pour les industriels de constituer des stocks de sécurité de leurs produits pour le marché national, interdiction des exportations par les grossistes-répartiteurs, possibilité pour les pharmaciens d’exécuter des préparations magistrales ou encore informations régulières aux prescripteurs sur l’état des tensions.

[…] Afin de cibler certaines actions de prévention et de réindustrialisation sur des médicaments prioritaires, les autorités sanitaires ont travaillé pour constituer une liste des médicaments « essentiels » pour la santé de nos concitoyens sur la base de recommandations des représentants de prescripteurs. Ces médicaments feront l’objet d’un suivi renforcé de la part des autorités sanitaires. Une partie de ces médicaments dits « essentiels » présentent des critères de vulnérabilité industrielle, notamment de par la dépendance du marché français aux importations extra-européennes, ce qui permet de les identifier et ainsi de guider la stratégie de réindustrialisation.