Synthèse des réponses
- L’organisation en place et l’analyse des risques devraient guider le choix.
- Deux numéros différents sur deux sites (deux numéros Finess distincts) peuvent s’envisager si chaque numéro unique est affiché clairement, que les professionnels connaissent tous son existence et qu’il aboutit directement à un médecin, 24 heures/24.
- Une particularité : deux numéros différents quand existent un secteur adulte et un secteur pédiatrique.
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La gestion d’une urgence vitale intra-hospitalière fait l’objet de recommandations déjà anciennes, préconisant une organisation préalable clairement établie. Dans ce cadre, l’appel d’un médecin ou d’une équipe d’intervention rapide, ou à défaut du Samu est préconisé au moyen d’un « numéro de téléphone dédié, de préférence unique pour chaque établissement » [1].
Dans une enquête auprès des hôpitaux universitaires français, 95% des hôpitaux disposaient d’un numéro dédié, commun pour tous les hôpitaux au sein d’une même ville dans 32% des cas [2]. Ce numéro correspondait, par ordre de fréquence décroissante au Samu, au service d’accueil des urgences et au service de réanimation. Dans 79% des cas, la réception de l’appel était effectuée par un médecin.
Le pronostic d’un arrêt cardiaque intra-hospitalier est d’autant meilleur qu’il est diagnostiqué, et donc pris en charge, rapidement. Ce d’autant qu’il survient à un moment ou l’effectif soignant est au complet [3].
Tous ces éléments justifient la mise en place d’un dispositif spécifique, dont le numéro unique d’appel n’est qu’un élément. C’est l’ensemble de ce dispositif qui fait l’objet d’une évaluation par la HAS dans le cadre de la certification1.
En pratique, le numéro d’appel unique doit être clairement identifié (il s’agit d’un numéro et pas du nom d’un praticien ou d’un service hospitalier), immédiatement disponible pour toute personne et correspondre à un médecin ou une équipe d’intervention rapide. Ce numéro reste le même 7 jours sur 7, jour et nuit, jour ouvrable ou férié. Le service d’origine de l’appel doit pouvoir être immédiatement identifié par le destinataire [1], en particulier s’il s’agit du Samu dont les intervenants ne connaissent pas l’établissement émetteur de l’appel. Idéalement une convention devrait exister entre l’établissement et le Samu en l’absence de permanence médicale dédiée à l’établissement.
Références
1- Conférence d’experts. Recommandations pour l’organisation de la prise en charge des urgences vitales intrahospitalières. Réanimation 2005;14:671-679.
2- Jouffroy R, Bobbia X, Ducros L, et al. Urgence vitale intra-hospitalière : état des lieux en 2018. ANREA 2019;5(4):259-264.
3- Fernando SM, Tran A, Cheng W, et al. Pre-arrest and intra-arrest prognostic factors associated with survival after in-hospital cardiac arrest: systematic review and meta-analysis. BMJ 2019;367:l6373. Doi : 10.1136/bmj.l6373.
Note :
1- https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2020-12/fiche_pedagogique_urgence_vitale.pdf (Consulté le 24-08-2023).