La sur-prescription des psychotropes en milieu hospitalier dans le cadre de la prise en charge des troubles du comportement perturbateurs est devenue un véritable problème de santé publique. De nombreuses publications font état de cette difficulté. Le constat de cette sur-prescription dans notre établissement a fortement mobilisé les consciences tant des médecins que des soignants. La réalisation de plusieurs études sur la prescription des psychotropes (toutes classes confondues), la mise en place de différents audits, l'animation d'une commission d'évaluation des pratiques professionnelles bientraitance, la diffusion de dossiers et la circulation de la parole ont largement contribué à une baisse des prescriptions des psychotropes dans l'établissement. L'effort a été fourni de toute part. Les soignants ont modifié leurs réflexes face aux troubles du comportement, se rendant moins demandeurs de prescriptions et mettant en place des stratégies d'amélioration de l'environnement des résidents (méthodes non médicamenteuses). Les médecins ont été plus restrictifs sur les prescriptions de psychotropes. L'administration hospitalière a engagé des travaux de restructuration de l'ensemble de l'établissement. Tout cela a été un appui de qualité pour engager une prise de conscience, mettre en place une réelle promotion de la bientraitance, considérant la prescription des psychotropes comme un bon indicateur de la bientraitance ordinaire.