Le malade qui arrive pour la première fois à l’hôpital est désorienté ; il pénètre dans un monde qu’il ne connaît pas, avec des odeurs particulières et des personnes habillées en blanc qui lui parlent avec des mots qu’il ne comprend pas. Pourquoi les soignants emploient-ils un langage professionnel ? Il est plus simple de se mettre au niveau du malade que l’inverse. Ceci peut être une source d’erreur, si le malade n’ose pas dire qu’il n’a pas compris et le couple soigné-soignant risque d’aller au-devant de problèmes importants. Les traitements sont de plus en plus performants, précis et coûteux. Il me semble qu’il faut prendre le temps d’expliquer au malade ce qu’est le médicament qu’on va lui administrer, à quoi il sert, le bénéfice et le risque, ce qu’il va ressentir, s’il y a un danger, tout ceci en langage clair. Sans écoute, sans dialogue, sans information, on imagine le pire en se demandant pourquoi on ne nous dit pas la vérité. Maintenant je connais le circuit du médicament, je connais le professionnalisme du personnel hospitalier depuis la pharmacie jusqu’aux infirmières qui sont à notre contact. Je reçois mes traitements en connaissance de cause, en adulte responsable de sa santé, tout en sachant qu’une erreur humaine est possible.