Sex bias in pain management decisions
Guzikevits M1,2, Gordon-Hecker T3, Rekhtman D4, Salameh S4, Israel S5, Shayo M2,6,7, Gozal D8,9, Perry A5, Gileles-Hillel A10,11, Choshen-Hillel S1,2
1- Hebrew University Business School – Hebrew University of Jerusalem – Jerusalem – Israel
2- Federmann Center for the Study of Rationality – Hebrew University of Jerusalem – Jerusalem – Israel
3- Department of Business Administration, Ben-Gurion University of the Negev, Be’er-Sheva 8410501, Israel
4- The Department of Emergency Medicine – Hadassah Medical Center – Jerusalem – Israel
5- Psychology department – Hebrew University of Jerusalem – Jerusalem – Israel
6- Economics department – Hebrew University of Jerusalem – Jerusalem – Israel
7- Department of Political Economy – King’s College London – London – United Kingdom
8- The University of Missouri School of Medicine – Columbia – États-Unis
9- Joan C. Edwards School of Medicine – Marshall University – Huntington – États-Unis
10- Pediatric Pulmonology Unit – Department of Pediatrics – Hadassah Medical Center – Jerusalem – Israel
11- The Faculty of Medicine – Hebrew University of Jerusalem – Jerusalem – Israel
Proc Natl Acad Sci U S A. 2024;121(33):e2401331121. Doi : 10.1073/pnas.2401331121.
Une gestion efficace de la douleur est une mesure essentielle pour la préservation de la santé mentale et physique. Nous nous intéressons ici à un biais de sexe potentiel dans la prise en charge de la douleur. En nous appuyant sur des recherches en psychologie montrant que la douleur des femmes est perçue de manière stéréotypée comme étant moins intense que celle des hommes, nous émettons l’hypothèse qu’il peut y avoir des différences sensibles dans les décisions de traitement de la douleur en fonction du sexe des patients. Notre étude porte sur des séries de données provenant des services d’urgence de deux pays, y compris les notes de sortie des patients se plaignant de douleurs (N=21 851). Ces ensembles de données révèlent une disparité constante entre les sexes. Les femmes ont moins de chances de se voir prescrire des analgésiques que les hommes, et cette disparité persiste même après ajustement des scores de douleur rapportés par les patients ainsi que de nombreuses autres variables relatives aux patients, aux médecins et aux services d’urgence. Cette disparité s’étend à tous les praticiens : les médecins, hommes ou femmes, prescrivent moins d’analgésiques aux femmes qu’aux hommes. Des analyses supplémentaires révèlent également que les infirmières enregistrent 10% de scores de douleur en moins pour les patientes, et que les patientes passent 30 minutes de plus aux urgences que les hommes. Une expérience contrôlée utilisant des vignettes cliniques renforce notre hypothèse, montrant que les infirmières (N=109) jugent la douleur des patientes moins intense que celle des hommes. Nous soutenons que ces résultats reflètent un sous-traitement de la douleur des patientes. Nous discutons des implications sociétales et médicales troublantes de la négligence de la douleur des femmes et appelons à des interventions stratégiques pour assurer un traitement égal de la douleur.
In the pursuit of mental and physical health, effective pain management stands as a cornerstone. Here, we examine a potential sex bias in pain management. Leveraging insights from psychological research showing that females’ pain is stereotypically judged as less intense than males’ pain, we hypothesize that there may be tangible differences in pain management decisions based on patients’ sex. Our investigation spans emergency department (ED) datasets from two countries, including discharge notes of patients arriving with pain complaints (N=21,851). Across these datasets, a consistent sex disparity emerges. Female patients are less likely to be prescribed pain-relief medications compared to males, and this disparity persists even after adjusting for patients’ reported pain scores and numerous patient, physician, and ED variables. This disparity extends across medical practitioners, with both male and female physicians prescribing less pain-relief medications to females than to males. Additional analyses reveal that female patients’ pain scores are 10% less likely to be recorded by nurses, and female patients spend an additional 30 min in the ED compared to male patients. A controlled experiment employing clinical vignettes reinforces our hypothesis, showing that nurses (N=109) judge the pain of female patients to be less intense than that of males. We argue that the findings reflect an undertreatment of female patients’ pain. We discuss the troubling societal and medical implications of females’ pain being overlooked and call for policy interventions to ensure equal pain treatment.
Laurent M. La femme est l’égale de l’homme. Mais pas dans ses chances de recevoir un traitement pour ses douleurs. Risques & Qualité. 2024;21(4):250-252.