La qualité de vie, concept subjectif reposant sur la perception du patient, se mesure à l’aide d’auto-questionnaires dont le contenu, la pertinence, et les propriétés psychométriques ont été soigneusement documentés. La mesure de la qualité de vie chez les sujets atteints de cancer est une démarche appréciée des patients, qui peut améliorer significativement leur satisfaction vis-à-vis des soins. Les réponses à un questionnaire permettent une meilleure description des symptômes et viennent utilement compléter celles du jugement clinique de l’observateur externe. La qualité de vie a également un intérêt pronostique puisqu’on a pu montrer qu’une meilleure qualité de vie au moment de l’initiation d’un traitement pour métastase était associée à une meilleure survie. Cette valeur pronostique est même supérieure à celle du volume tumoral. Chez les patients guéris, la qualité de vie est proche de celle de la population générale, et sa mesure peut révéler des difficultés résiduelles qu’il est ainsi possible de mieux prendre en charge. Il s’agit donc d’un outil d’aide à la décision d’une utilité certaine. Son utilisation en routine est possible et devrait pouvoir se généraliser avec le développement des nouvelles technologies informatiques mobiles.