Our culture teaches that failure has, at least, one silver lining: It is a steppingstone to success. Is it? Across 11 studies, people in the lab and professionals in the field overestimated the rate at which health failures, professional failures, educational failures, and failures in a real-time task were followed by success. People thought that tens of thousands of professionals who fail standardized tests would go on to pass (who do not), that tens of thousands of people with addiction would get sober (who do not), and that tens of thousands of heart failure patients would improve their health (in fact, they do not). Overestimating success following failure had key policy implications. Apprising citizens of the true, lower-than-expected rate at which success occurs on the heels of failure increased support for policy initiatives aimed at helping criminals and people in the throes of drug addiction learn and grow from past mistakes.
Commentaire du Dr Marius Laurent (PAQS)
- On pense bien souvent que l’échec est un meilleur stimulant à la réussite qu’il ne l’est en réalité. Dans 11 études, dont une étude sur le terrain menée auprès de professionnels de la santé, les observateurs externes interrogés surestiment les chances de réussite après un premier échec. Des observateurs candides ont ainsi surestimé le taux réel de réussite de professionnels, d’étudiants, de toxicomanes, de malades cardiaques et d’anciens détenus après qu’ils ont encouru un échec (professionnel, de réinsertion, de modification du mode de vie). Dans une étude de terrain, les professionnels de la santé ont surestimé cette même réussite à la suite d’échecs de leurs collègues. Preuve de la spécificité de l’effet, la suppression de la mention d’un échec qui s’est effectivement produit a permis aux sujets d’évaluer plus précisément les chances de réussite. Voici un biais cognitif de plus à ajouter à notre panoplie, et à garder à l’esprit quand nous vantons l’importance de signaler les événements indésirables pour au moins pouvoir « apprendre de nos échecs » : nous avons naturellement tendance à exagérer l’attention que les sujets observés portent à un échec, même après un premier accident cardiaque, moins de patients qu’espérés changent leur mode de vie. Nous devons absolument revoir notre confiance immodérée en la nature humaine : nous ne nous corrigeons pas spontanément après un échec, il faut mettre en place un réel processus d’apprentissage.
Eskreis-Winkler L, Woolley K, Erensoy E, Kim M. The exaggerated benefits of failure. J Exp Psychol Gen. 2024;153(7):1920-1937. Doi : 10.1037/xge0001610.