15 janvier 2025

Safety-I, Safety-II et Safety-III appliqués au diagnostic : quelles conclusions ?

Diagnostic errors in health care are a global threat to patient safety. Researchers have traditionally focused diagnostic safety efforts on identifying errors and their causes with the goal of reducing diagnostic error rates. More recently, complementary approaches to diagnostic errors have focused on improving diagnostic performance drawn from the safety sciences. These approaches have been called Safety-II and Safety-III, which apply resilience engineering and system safety principles, respectively. This review explores the safety science paradigms and their implications for analyzing diagnostic errors, highlighting their distinct yet complementary perspectives. The integration of Safety-I, Safety-II, and Safety-III paradigms presents a promising pathway for improving diagnosis. Diagnostic researchers not yet familiar with the various approaches and potential paradigm shift in diagnostic safety research may use this review as a starting point for considering Safety-I, Safety-II, and Safety-III in their efforts to both reduce diagnostic errors and improve diagnostic performance.

Commentaire du Dr Marius Laurent (PAQS)

  • Cet article, très théorique, se penche sur ce qu’est ou devrait être une « sécurité diagnostique ». Il fait bien sûr référence au contraste existant entre la définition du Safety-I (une absence d’accident) et du Safety-II (le succès malgré des conditions changeantes), et fait référence en outre au Safety-III moins bien connu, inventé et défendu par Nancy Leveson et qui vise à diminuer les risques et les menaces avant leur manifestation et leurs conséquences. Safety-I et Safety-II sont les enfants de psychologues ou de sociologues, Leveson est ingénieur, prône un langage moins ambigu que celui d’Hollnagel, et surtout inclut bien plus explicitement le « technique » dans le champ du système sociotechnique (comme Rasmussen l’avait suggéré avant elle), là ou Hollnagel et Reason tendent à l’encapsuler à la périphérie de ce champ. L’auteur illustre par des exemples comment ces théories s’appliquent à la description des erreurs de diagnostic et aux moyens de les combattre. Il rappelle bien à propos que ces théories sont avant tout le gagne-pain de leurs inventeurs, qu’aucune n’est universelle, et que selon le moment ou le milieu concerné, l’une ou l’autre est susceptible d’éclairer une vision plus constructive que les autres.

Choi JJ. What is diagnostic safety? A review of safety science paradigms and rethinking paths to improving diagnosis. Diagnosis. 2024.
Doi : 10.1515/dx-2024-0008. Online ahead of print.