Many hospitals continue to use incident reporting systems (IRSs) as their primary patient safety data source. The information IRSs collect on the frequency of harm to patients [adverse events (AEs)] is generally of poor quality, and some incident types (e.g. diagnostic errors) are under-reported. Other methods of collecting patient safety information using medical record review, such as the Global Trigger Tool (GTT), have been developed. The aim of this study was to undertake a systematic review to empirically quantify the gap between the percentage of AEs detected using the GTT to those that are also detected via IRSs. The review was conducted in adherence to the Preferred Reporting Items for Systematic Reviews and Meta-Analyses (PRISMA) statement. Studies published in English, which collected AE data using the GTT and IRSs, were included. In total, 14 studies met the inclusion criteria. All studies were undertaken in hospitals and were published between 2006 and 2022. The studies were conducted in six countries, mainly in the USA (nine studies). Studies reviewed 22 589 medical records using the GTT across 107 institutions finding 7166 AEs. The percentage of AEs detected using the GTT that were also detected in corresponding IRSs ranged from 0% to 37.4% with an average of 7.0% (SD 9.1; median 3.9 and IQR 5.2). Twelve of the fourteen studies found <10% of the AEs detected using the GTT were also found in corresponding IRSs. The >10-fold gap between the detection rates of the GTT and IRSs is strong evidence that the rate of AEs collected in IRSs in hospitals should not be used to measure or as a proxy for the level of safety of a hospital. IRSs should be recognized for their strengths which are to detect rare, serious, and new incident types and to enable analysis of contributing and contextual factors to develop preventive and corrective strategies. Health systems should use multiple patient safety data sources to prioritize interventions and promote a cycle of action and improvement based on data rather than merely just collecting and analysing information.
Commentaire du Dr Marius Laurent (PAQS)
- Cette revue cherche spécifiquement à comparer le nombre d’événements indésirables (EI) décelés par le signalement spontané (SS) et par le global trigger tool (GTT). La revue ne sélectionne que les articles rédigés en anglais, elle retient 14 articles. Seuls quatre de ces articles signalent explicitement qu’ils utilisent l’outil original de l’IHI et sa définition des EI. Entre 0 et 34,7% des EI décelés par le GGT sont signalés spontanément (globalement 7%). Ces importantes fluctuations s’expliquent par l’hétérogénéité des populations et du risque encouru d’être confronté à un EI, et les nuances et variations dans les protocoles de GGT et la définition des EI. Le rapport inverse n’est étudié que dans trois études : entre 18 et 90% des EI signalés spontanément ne sont pas détectés par le GGT. La conclusion de l’article est que compter les EI par les SS sous-estime gravement le nombre d’EI. Des essais d’améliorer le nombre d’EI signalés sont nombreux : le simple fait d’appeler désormais les erreurs de diagnostic « opportunité d’apprendre » les fait apparaître dans les signalements. Il n’y a pas que les GTT pour récolter plus d’EI : les plaintes de patients, les dossiers médico-légaux, etc. Faut-il pour autant cesser de récolter les SS ? Ce n’est pas l’avis des auteurs qui soulignent que même si la récolte des EI n’est pas exhaustive, elle permet de détecter et d’étudier un grand nombre d’entre eux, et donc d’apprendre d’eux : c’est désormais une procédure bien déployée dans tous les hôpitaux. Cesser d’encourager le signalement serait un retour culturel en arrière. Qu’il suffise de se rendre compte que le signalement n’est qu’une piètre mesure de l’absence de sécurité.
Hibbert PD, Molloy CJ, Schultz TJ, Carson-Stevens A, Braithwaite J. Comparing rates of adverse events detected in incident reporting and the Global Trigger Tool: a systematic review. Int J Qual Health Care 2023;35(3),mzad056. Doi : 10.1093/intqhc/mzad056.